Mon Jour le Plus Long [2ème Partie]
Here We Go comme dirait le Hermes House Band. Je vous ai laissé dans le RER, transpirant et entassés. Je vous retrouve dehors au frais et en direction du Grand Stade comme on disait avant 1998. Le parcours vers le Stade est jalonné de supporteurs montferrandais. Du jaune et du bleu partout, mais aucune trace du Bibendum, pas même un pneu en vue, mais alors du rose et des fleurs de lys, à s’en faire claquer la rétine.
Le parcours est aussi jalonné de
blanc, avec des jolies damoiselles dedans ^^, qui donnent plein de trucs
inutiles. Du Skip, du PMU, des badges et des machins qui servent à rien. Mais
elles sont canons et ont un grand décolt… sourire, alors on prend.Puis l’attente pas loin de notre
tribune, car les places et ceux qui vont avec (ma mère et Alain) ont du retard.
Donc on s’occupe comme on peut, avec une bouteille écrasée pour jouer au foot,
à motiver un mec qui ne l’est pas pour aller aborder une demoiselle en face.
J’te jure, faut tout leur faire …
A l’arrivée enfin des vieux et
des places, il est temps de se diriger vers nos places, bien placées, bien en
place dans la tribune, mais sans laisser la place aux bières, car l’alcool
c’est bon, mais pas devant un carré de pelouse, parait que ça porte malheur,
genre une amende ou une expulsion du stade.
Le Stade de France semble bien
parti pour se parer à moitié de rose. Ca change de 2004 où le rouge et or
dominait. Les effets vainqueur, dieux du stade et maillots fantaisie. Et comme
un hommage aux tentatives réussies de Max Guazini (président du Stade Français)
pour animer les rencontres de rugby parisien, la finale (non organisée par
Paris faut il le préciser ?) se dote d’un invité lors de l’entraînement
des joueurs : Cerrone. Cerrone ça fait du bruit, ça braille en anglais et
personne ne lui réponds (m’enfin parait que c’est pas lui qui braille).
Annonce des joueurs Parisiens
envoyé par doofy87
L’ambiance à l’entame du match
est grandiose, du rose partout, ça crie un peu, mais l’absence de chants connus
et mythique se fait gravement sentir. Malgré tout on pousse notre équipe, et
puis au rugby la moindre approche des joueurs sur les en buts fait se lever
tout le monde et crier juste pour soutenir et pousser notre équipe à attaquer
ou à défendre. Il manque donc juste un peu d’ambiance dans les moments mous,
car « Le Stade » ce n’est
pas assez comme chant …
Et la première mi-temps est indigne du Stade Français, j’ai beau mitrailler de photos et tout prendre en vidéo, rien n’est bon. Ma petite chance de Bordeaux où j’ai pu prendre le premier essai en vidéo n’est plus là. 9-0, peu ou pas d’action, le public qui perd une bonne dose de motivation. Et au retour des vestiaires les parisiens se prennent une autre pénalité dans les dents. 12-0, et cette fois je m’en fout, je part à la buvette (vide) pour me prendre un sandwich. J’en profite machinalement pour ranger mon appareil photo dans ma poche.
3 points ratés
envoyé par doofy87
Et en revenant m’asseoir, le méga
sandwich bourratif dans mes mains, je prends simplement le temps de voir le
Stade Français revenir difficilement, à base de coups de pied. 3 points par ci,
3 points par là. 15-6, ce n’est pas encore ça mais au moins on est plus Fanny.
Et là enfin la délivrance, les
yeux hésitant à fixer l’action en vraie mais si loin, ou bien sur les
écrans retransmettant les images de la télé, le zoom aidant beaucoup. Et donc
notre équipe qui pousse enfin, je scrute les réactions des joueurs, des
supporteurs d’en face qui voient mieux, et des arbitres (entraînement régulier
depuis 4 ans au Parc des Princes). Et enfin les cris de joie, de vraie joie,
celle des essais, et les drapeaux qui flottent. Notre futur ex parisien, Pichot
l’argentin, vient inscrire un dernier essai en finale, comme un cadeau d’adieu
pour un club dans lequel il aura énormément vécu. L’espoir revient. Et en bon
supporteur superstitieux, je fais un rapprochement immédiat entre mon appareil
photo et la réussite de l’équipe. Ne cherchez pas à comprendre, ça me poursuit
depuis ma première saison d’abonné au Psg.
La fin de la deuxième période est
flippante. On domine puis à une poignée de minutes de la fin ils repassent
devant. Mais notre équipe n’a pas dominé le championnat régulier de la première
à la dernière journée pour rien. Nous méritons plus que quiconque cette
victoire, ce bouclier. Et notre tignassé Samo qui vient inscrire le dernier essai.
Une moitié du stade exulte. L’équipe n’a plus qu’à garder et le ballon et …
Fin de la Finale Stade Français - Clermont
envoyé par doofy87
On gagne enfin cette finale ! Je suis déjà debout sur mon siège, filmant difficilement, entre les drapeaux roses, la cavalcade de nos joueurs sur le terrain pour se jeter dans les bras les uns les autres. J’hurle tout ce que je peux, autour de moi tout le monde me copie … Pouah ! Je vous laisse en photos et avec mes vidéos, car là j’ai enfin pu reprendre mon appareil sans peur de porter la poisse.
Lever de bouclier du stade français
envoyé par doofy87