Two Hearts
L'éloignement ne tue pas les sentiments. Voilà trois mois que je suis revenu vivre à Clichy, et cela n'a pas entamé mon histoire avec mon ange. C'est rassurant, et encourageant. On peut voir encore plus loin grâce à cette nouvelle étape de franchie. La distance donc, elle n'use pas, bien au contraire, elle rend les retrouvailles encore meilleures. Chaque instant partagé à nouveau redevient un privilège. On comprend mieux la chance que l'on a eu pendant plus d'un an, mais aussi le fait que notre choix est le bon.
Les difficultés de l'automne ont laissé place à un hiver tendu, quasi fatal. Une respiration dans nos vies s'imposait. J'ai suffisamment eu peur pendant des semaines, je sais gouter le bonheur d'un amour simple. Une autre différence avec nos débuts : ne pas brûler les étapes, avoir des projets à notre portée. La comparaison n'a rien de romantique, mais l'amour (et la vie) n'est pas un sprint, mais une course d'endurance. Notre amour a passé un cap de maturité. Pas le dernier certes, mais le genre qui permet de relativiser les problèmes, garder une distance lors des engueulades. Les bons moments, les magnifiques, et les uniques, voilà ce que l'on préfère retenir. On s'en construit mois après mois. On s'aime, et malgré les embuches on reste très attaché l'un à l'autre. Nous avons presque quatre ans d'écart, mais moins d'un battement de cœur entre nous. J'aime … Je t'aime